Le dimanche quand on est célibataire 

Qu’il rime avec virée au marché, balade, journée à binge-watcher Netflix ou à se prélasser sous la couette, le dimanche, quand on était en couple, on était occupée. Même quand le niveau d’activité frôlait celui de notre machine à yaourt enterrée dans un placard depuis dix ans, on ne voyait pas vraiment le temps passer avec un mec sous la patte. Maintenant, on se dit qu’il y a quand même beaucoup d’heures, dans une journée.

« Si on a été en couple très longtemps, c’est compliqué de se reconnecter à soi-même, de renouer avec des activités qui nous plaisent et qu’on a peut-être oubliées, admet Dolores Fernandez, psychologue-psychanalyste. Mais c’est dans la solitude positive que ces envies s’exprimeront  : on va retomber sur un bouquin qu’on veut lire, enfin accepter cette invitation d’une copine qui nous propose de tester la Zumba… Le désir pour soi va revenir tout seul. »

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La drague quand on est célibataire 

On a sûrement vécu quelques jeux de séduction pendant notre relation, mais c’est plus vraiment la même histoire. Comment on drague  ? Tous les codes nous ont filé entre les doigts, on ne sait plus quoi dire. Une copine nous pique notre portable et y installe Tinder  : si ça nous amusait de regarder les autres faire quand on était maquée, maintenant que c’est notre tour, ça nous fait flipper. Et si on y croisait notre ex  ?

On se détend. Les applis de rencontre ont déringardisé la drague 2.0. : si on croise quelqu’un qu’on connaît, ce n’est pas grave. Et être célib au moment où on peut choper un date sur Tinder plus rapidement qu’une pizza sur Allo Resto, ça a ses avantages  : rien de mieux pour se remettre dans le bain que de s’entraîner en prenant un verre par-ci par-là (sans obligatoirement passer par la case Tu-Prends-Un-Dernier-Verre-A-La-Maison ?). En plus, nos mains moites peuvent jouer à notre avantage, confie Dolores Fernandez : « Être un peu gênée, ça envoie des signaux à l’autre, il comprend qu’il nous plaît. Et puis, à l’aise ou non, on a un autre avantage maintenant : on sait encore mieux ce qu’on veut… et ce qu’on ne veut plus. »

Les vacances quand on est célibataire 

Séjours dans la famille de l’un ou l’autre, semaine entre potes, week-ends en amoureux : on avait toujours un partenaire. Et c’est maintenant qu’on réalise que les vacances, ça va être vachement plus chaud. Soit on devra partir seule, soit prévoir un truc entre potes – dont beaucoup sont en couple. 

Une semaine de volontariat en Espagne ? Une retraite de yoga ? Dolores Fernandez nous encourage à franchir le pas : « En voyageant seule, on se reconnecte à nous-même, on rencontre de nouvelles personnes… C’est vertigineux mais vivifiant : ça nous prouve qu’on peut le faire. On peut aussi choisir l’escapade cocooning et passer quelques jours avec notre famille. » Sinon, on contacte notre copine qui vit à Berlin et qu’on n’a pas vue depuis des lustres, et on la rejoint quarante-huit heures. Organiser des vacances en mode célib, c’est décider de tout, de la destination jusqu’au programme sur place. Ou bien totalement improviser. Et ça, c’est quand même une sacrée liberté.

Les potes quand on est célibataire

Qui garde qui  ? Même si notre Jiminy Cricket intérieur nous répète qu’il ne faut pas penser comme ça, on ne peut pas s’en empêcher. Ce ne serait pas bizarre de rester en contact avec la sœur de notre ex  ? Et sa meilleure pote, dont on s’était tant rapprochée… on la supprime de Facebook  ?

« Si on était très proche de la sœur de notre ex, c’est probablement elle qui va décider si elle gardera le contact avec nous ou non, réfléchit Dolores Fernandez. Quant aux amis que notre ex nous a présentés, libre à nous de continuer à les fréquenter. Il faut juste être honnête envers soi-même  : est-ce qu’on le fait parce qu’on en a réellement envie, ou pour garder un œil sur notre ex  ? Si c’est la dernière raison, alors on coupe les ponts. »

59% des célibataires affirment que les réseaux sociaux donnent des attentes irréalistes sur ce que devrait être un couple 

Les fins de journée quand on est célibataire 

En sortant du boulot, on savait qu’on retrouverait notre mec à la maison, qu’on lui raconterait notre journée dans les grandes lignes ou les moindres détails. C’est maintenant qu’on réalise l’importance que prenait ce petit débrief dans notre vie.

« C’est un apprentissage, mais de nouvelles habitudes vont se mettre en place d’elles-mêmes : le quotidien va s’en charger pour nous », promet Dolores Fernandez. S’il faut absolument qu’on partage quelque chose, on appelle notre meilleure amie, notre mère, notre frère  : c’est l’occasion aussi de renforcer nos liens. « Il ne faut pas chercher à combler absolument le vide en faisant plein de choses, poursuit la psychologue. Apprendre à être seule avec soi-même, c’est très important. »

Les repas quand on est célibataire 

Qu’on soit sortie avec un super cuisto ou un cordon vert, on avait un certain rythme, un respect plus marqué pour les repas. Maintenant qu’on dîne avec Netflix, on se laisse un peu aller – du pain et du fromage, ça fera l’affaire.

On se fait plaisir ! Un japonais par-ci, une pizza par-là. Mais on reste raisonnable : on ne commande pas tous les soirs (et inversement, on ne commence pas une grève de la faim), sous peine de le regretter plus tard. Dans le porte-monnaie. Ce n’est pas évident, mais on se force : et si on tentait une recette ? Une fois qu’on en aura pris l’habitude, on ne pourra plus s’en passer.

63% des célibataires sont satisfaits de l'être

Le #ThankYouNext quand on est célibataire 

À moins de s’appeler Kim Kardashian, quand on est en couple, on poste moins sur Insta – de selfies, en tout cas. Mais qu’on aime ce réseau ou qu’on en déplore le côté surexposition et ego trip, quand on est célib, il devient un mystérieux aimant qui nous pousse à tenter la likothérapie pour regonfler la confiance en soi ou faire passer l’éternel message à notre ex : t’as vu comme je m’éclate sans toi ? !

Poster cette photo où on se trouve jolie et recevoir des commentaires positifs,  évidemment, ça fait du bien. Mais on reste raisonnable : on n’en poste pas dix par jour en s’inventant une vie méga fun. Instagram, ce n’est pas la réalité, et ce n’est pas en pomponnant notre compte qu’on sera plus heureuse, prévient Dolores Fernandez : « Quand on est bien, on n’a pas besoin de le montrer. Il faut savoir s’arrêter – en plus, trop de selfies où on est au top, c’est plutôt suspect. C’est quand on poste pour réellement partager qu’on a terminé notre deuil. »

Les mariages, dîners, fêtes de famille… quand on est célibataire Maquette appli FB

Depuis le temps qu’on était en couple, quand on nous invitait, c’était forcément à deux. Époque révolue : maintenant, notre +1, c’est son fantôme que tout le monde semble convoquer plus ou moins ostensiblement. Entre les questions reloues (« Tu tiens le coup ? »),
les réflexions bien-pensantes dignes des pseudos MSN de nos 15 ans (« Si ce n’était pas lui, c’est que l’amour de ta vie arrive… »), et les regards lourds de pitié et de curiosité, on est blasée avant même de débarquer. 

« Il existe une vraie pression sociale : quand on arrive célibataire à un mariage, on nous demande pourquoi on est seule, on sous-entend qu’on est difficile… soupire Dolores Fernandez. Parce qu’une rupture, c’est nécessairement un échec. La meilleure façon de faire face à ces commentaires, c’est d’assumer avec le sourire : oui je suis célibataire et alors ? Comment ça, “de toute façon, tu finiras par trouver quelqu’un” ? Qui a dit que c’était le but de ma vie, que je n’étais pas très bien toute seule ? Mon célibat me construit et je vais très bien, merci beaucoup. Comme s’il fallait être deux pour être un." Et bim, à la nôtre !